120 milliards de dollars : c'est le cout des catastrophes naturelles en six mois 






1 Aout 2024

Les catastrophes naturelles ont coûté 120 milliards de dollars au premier semestre 2024, une somme colossale mais en baisse par rapport à l'année précédente. Ce montant reste toutefois parmi les plus élevés jamais enregistrés, selon le réassureur Munich Re.


Catastrophes naturelles : une baisse très relative des couts par rapport à 2023

Les catastrophes naturelles ont généré des pertes économiques de 120 milliards de dollars au premier semestre 2024. Ce chiffre, bien que colossal, représente une baisse par rapport aux 140 milliards de dollars enregistrés à la même période en 2023. Cette diminution s'explique principalement par l'absence d'événements aussi dévastateurs que le séisme en Turquie et en Syrie en 2023, qui avait coûté à lui seul 50 milliards de dollars. Cependant, cette baisse ne doit pas masquer le fait que les pertes restent supérieures à la moyenne annuelle des dix et trente dernières années, soulignant ainsi la persistance d'un niveau élevé de sinistres.

Malgré la diminution globale, certaines catastrophes ont eu des impacts significatifs. Le Japon a été frappé par un séisme le jour du Nouvel An, entraînant 10 milliards de dollars de pertes et causant la mort de 245 personnes. Les inondations aux Émirats arabes unis, à Oman et au Brésil ont également engendré des dégâts importants, totalisant respectivement 8,3 et 7 milliards de dollars. En Europe, les crues de fin mai-début juin ont causé 5 milliards de dollars de dommages, principalement en Allemagne. Ces événements montrent que les catastrophes naturelles continuent de toucher durement diverses régions du globe, avec des coûts humains et économiques considérables.

76 % des pertes assurées sont dues aux orages violents

Pour les assureurs, le premier semestre 2024 a été particulièrement coûteux. Les compagnies d'assurance, comme AXA et Allianz, ainsi que leurs réassureurs, ont pris en charge 62 milliards de dollars de pertes dues aux catastrophes naturelles, en légère hausse par rapport aux 60 milliards de l'année précédente. Les tornades et orages de grêle aux États-Unis ont été les événements les plus coûteux pour les assureurs, chaque épisode représentant entre 3,4 et 4,5 milliards de dollars. L'étude de Munich Re révèle que 68 % des pertes globales et 76 % des pertes assurées sont dues aux orages violents, inondations et incendies de forêt, montrant une concentration des coûts sur ces types de sinistres.

Le second semestre 2024 s'annonce également perturbé, avec des températures élevées dans l'Atlantique Nord et le phénomène climatique La Niña, qui pourraient intensifier la saison des ouragans. Beryl, qui s'est abattu début juillet sur les Caraïbes, le Mexique et le Texas, a déjà ouvert la saison prématurément. Les experts de Munich Re s'attendent à ce que les événements climatiques continuent de causer des dommages significatifs, mettant en avant l'importance de l'adaptation aux changements climatiques pour atténuer les pertes futures. Thomas Blunck, membre du conseil d'administration de Munich Re, a déclaré : « Le changement climatique entraîne des risques auxquels tout le monde devra s'adapter afin d'atténuer les pertes croissantes liées aux événements météorologiques. »